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Archives par mot-clef : couleur
Coeur patchwork
En hiver lorsque fleurissent crocus et perce-neiges
J’ai le cœur atone, dans les blancs, dans les beiges.
D’un crème doux qui protège du froid
Tout engourdi, loin de tout émoi.
Le voici tout petit, tout rabougri
A l’instar des toits devenu tout gris.
A peine perceptible, couleur d’horizon
Le temps que passe cette saison.
Lorsque les jours insensiblement rallongent
Mon cœur s’éveille de l’hivernal songe.
Poudré, irisé, le voici qui reflète
Herbe frisquette et blanches pâquerettes.
Soudain, après quel signal ? la nature explose.
Mon cœur chatoyant à son instar ose :
De lilas, amande et rose il se teint
Avant que d’entrevoir le tien comme un festin.
Lorsqu’il se met à faire chaud,
Que toute chose se meut lentement
Le voici ambre, rouge ardent jusqu’à épuisement
Prêt à se donner comme artichaut.
Mais la bise fraiche revient
Ne laissant derrière elle qu’un goût de bonheur
Fil de la vie qui retient
Les morceaux multicolores de mon cœur.
Averse en mai
La dernière fois que j’avais levé le nez,
Le ciel uniformément crème m’avait étonnée.
Des bruits montaient jusqu’à moi,
Qu’habituée, je n’entendais plus, toutefois.
Je travaille, penchée sur mon ordinateur,
Nullement préoccupée de l’extérieur.
Pourtant, un subtil changement.
Sans détacher mon regard de l’écran
J’allonge le bras lentement
Et tourne le variateur d’un cran.
Faisant ce geste, je réalise
Qu’il n’est pas l’heure d’allumer.
Je redresse alors la tête surprise
Et comme sur une palette, je vois germer,
S’effilocher et s’entrecroiser
Toutes sortes de bleus et de grisés.
Bleu de Prusse et fer
Sont en train de se défaire,
Relayés par l’anthracite
Que pétrole et ardoise phagocytent.
Silence. Le monde est insonore.
Il ne pleut pas encore.
Mais une sacrée saucée
Est en train de s’amorcer.
Et soudain
Des coups de gourdin :
Dehors
Les gouttes tapent fort.
Mais une fois encore
La lumière a devancé le bruit :
Un rideau translucide luit
Reflétant éclats argent et or.
Pas le temps de tomber à la renverse
Il ne reste déjà plus de cette averse
Qu’un ruisseau glissant silencieusement
En vagues sur les toits des bâtiments.
Live lights
Naissance !
Premier ballet inconnu
Dans ce monde de lumière continue.
Bientôt des nuances.
Il est possible de distinguer,
Fatiguée,
Des couleurs,
Des lueurs
Qui se meuvent lentement.
Qui s’avancent, se reculent.
Se bousculent.
Me caressent tendrement.
Enfance !
Peur le soir,
Peur du noir.
Immobile,
Sans bouger un cil.
Avec bienveillance
Ma sœur chuchote
Quelque anecdote.
La journée elle me fait revivre.
Dans son monde, je peux la suivre.
Je peux enfin bouger
Tout est redevenu léger.
Adolescence !
Découverte de la danse
Spots des projectionnistes
Sur l’artiste.
Lumière explosée,
Décomposée.
Chorégraphie ?
Calligraphie
Des mouvements,
Sentiments,
Trame
De l’âme.
Plus tard,
Bémols et bécarres.
Chant mezzo-soprano
Et piano.
Les notes sur les portées
Se déplacent avec agilité.
Pointillé accéléré du pizzicato
Ou courbe gracieuse du legato,
Cordes d’instruments
Ou voix humaines
Suivent le mouvement
Sans peine.
Noires et blanches
Apportent leurs couleurs
Aux mélodies,
Blues ou rhapsodies
Ensorceleurs.
Vie passée,
Déjà traversée,
Où espace et temps,
Se mêlent intimement.
Bientôt, peut-être,
Une nouvelle adaptation,
Une autre dimension
A connaître.