Je ne veux pas vous effrayer
Mais il faut bien vous le dire :
Je vais vous affranchir,
Nous sommes surveillés.
Il suffit que nous allions dans le jardin,
Elles arrivent à côté, l’air de rien.
Dans la cuisine, nous les voyons paraître
Et nous regarder par la fenêtre.
Elles ne sont pas hostiles,
Mais ont vraiment un drôle de style
Quand elles mâchouillent quelque feuille,
La mèche tombant sur l’œil.
Même lorsque je me mets au piano,
Sans être parano,
Je les sens tendre l’oreille.
Mes voisines nous surveillent.
Elles se déplacent en groupe
Et un jour, il faudra bien clore
Le jardin ou ces pécores
Viendront manger notre soupe.
Venez, si vous acceptez,
Je vais vous les présenter.
Pour l’instant elles se cachent
Mes voisines, les vaches.