Soif d’amour maternel

Dans le bus un enfant crie,
Désespéré, malgré sa jeunesse ;
Tangible est sa détresse.
Tendrement des gens lui sourient.

Mais ça n’est pas pour eux
Que régulièrement sa mélopée s’élève.
Il veut l’amour de sa mère, il en crève.
On le voit, il ne doit rien lui arriver d’heureux.

Lui, il est là, tassé contre la portière, tout petit,
Comme s’il avait besoin d’être abrité.
Elle, elle lui glisse un regard sans empathie
Et même, parfois, de dureté.

Un mot d’elle ça serait déjà bien
Ca serait entre eux un lien.
Mais derrière ce regard vitreux
On soupçonne tout autre contact désastreux.

A l’arrêt, la famille descend.
Contre une terrasse de café il se rencogne
Tandis qu’effectivement sa mère le cogne.
Du bus, les regarder est indécent.

Il est difficile d’intervenir dans la vie d’autrui
Et contre la violence d’une mère,
Simplement soupçonnée, qu’aurais-je dû  faire ?
Depuis, ce souvenir me poursuit.

Cette entrée a été publiée dans Coups de gueule, Scènes de tous les jours, avec comme mot(s)-clef(s) . Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

2 réponses à Soif d’amour maternel

  1. martine dit :

    Emouvant il n’y a rien a faire crois moi

  2. Jasnièrane dit :

    Non, ça je me refuse à y croire. Et c’est pour cela que je m’en veux tellement de n’être pas intervenue.
    Transmettre tout l’amour possible à la génération suivante pour qu’ensuite les adultes en devenir puissent aborder sereins tous les problèmes que la vie leur réserve.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>