En roulant dans la forêt de Bercé,
J’ai vu une biche traverser,
Regards calculateurs, attentive,
Suivie de deux faons à l’allure craintive.
En marchant dans la forêt de Bercé
J’ai vu frémir des chênes vénérables
Quand la caresse du vent les berçait
Entremêlant leurs cimes respectables.
Allongée pour les écouter,
Les voir, je me suis endormie
Et réveillée à l’heure du thé
Chatouillée par quelques fourmis.
Un pique-prune mordoré
A attiré mon attention.
A mes pieds, bien affairé
Il vaquait avec application.
Peut-être allait-il habiter,
Le chêne de vieille futaie
Entouré de jeunes semis
Et qui se meurt loin de ses amis ?
Un bruit régulier de sabots
Résonne dans mon dos :
Un homme passe à cheval
Distant, à l’allure martiale.
Des huttes n’abritent personne
La nuit ou quand le tonnerre tonne.
Aux enfants elles sont dévolues :
Les temps rudes sont révolus.
Route de la Jument blanche,
Dans le sous-bois entre les branches
Des rayons obliques scintillent.
Des oiseaux vifs s’y égosillent.
Les notes des mésanges charbonnières
Résonnent dans la fraîcheur qui tombe enfin.
Il est temps, de la forêt, d’atteindre les confins
Et de rejoindre Saint-Pierre-du-Lorouer.
quelle poésie. quand on connait l’endroit impossible de faire la part entre mots et réalité! tout se dévoile devant nos yeux! on s’y croirait.
merci pour cet instant de petit bonheur qui me rappelle une journée extraordinaire
Bonjour poétesse, très joli ton poème, et tes photos, je brûle de trouver ce chemin sinueux encaissé , à l’ombre du soleil et dans cette forêt!
J’y ai écrit le slam du loir il est sur you tube, et demande de te voir et d’entendre tes oreilles se détacher de ton visage ! A bientôt ! Merci !
Bonsoir le slameur du Loir,
Je suis venue te rendre visite.
J’ai un grand faible pour Une mélodie pour son gamin.
Mais je suis passée en coup de vent car il est grand temps de rejoindre Morphée.
A bientôt donc,
Amitié pour toi et pour Carole